Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent de la femme. Lorsqu'une anomalie est dépistée, plusieurs examens doivent être réalisés pour établir un diagnostic et déterminer la stratégie thérapeutique la mieux adaptée. Détecté précocement, le cancer du sein peut être guéri dans 99 % des cas (1).
Le cancer du sein est la première cause de cancer féminin et la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Bien que certains cancers du sein se soignent encore assez mal, le dépistage organisé et les progrès thérapeutiques ont permis d’améliorer le pronostic des patientes. Détecté précocement, il permet à 99% des femmes d’être en vie 5 ans après le diagnostic (1).
Quels sont les symptômes du cancer du sein ?
A l’autopalpation ou dans le cadre d’un examen clinique annuel réalisé par un professionnel de santé (médecin généraliste, sage-femme, médecin gynécologue), différents symptômes peuvent alerter, sans pour autant signifier qu’il s’agit forcément d’un cancer du sein. Si l’un de ces signes est découvert lors d’une autopalpation, il est nécessaire de consulter sans attendre un médecin.
- Une « boule » au niveau du sein
Cette masse, en général non douloureuse, est le plus souvent de consistance dure et présente des contours irréguliers. Elle apparaît par ailleurs comme « fixée » aux tissus profonds dans le sein.
- Des ganglions durs au niveau de l’aisselle
C’est le signe le plus couramment observé lors d’un cancer du sein. Une ou plusieurs masses dures sous le bras peuvent indiquer qu’un cancer du sein s’est propagé aux ganglions, surtout si ceux-ci sont indolores. Attention, d’autres causes de ganglions axillaires existent, beaucoup plus fréquentes que le cancer du sein.
- Des modifications de la peau du sein et du mamelon
Une rétraction, une rougeur, un œdème ou un aspect de peau d’orange, une modification du mamelon ou de l’aréole (zone plus sombre qui entoure le mamelon), un changement de coloration, une zone très chaude du sein, un suintement ou un écoulement : toute manifestation de ce type doit alerter.
- Un changement de la taille ou de la forme du sein
Une fois passée l’apparition des premiers symptômes, la tumeur peut grossir et métastaser vers d'autres parties du corps, entraînant d’autres symptômes, tels que des douleurs au niveau des os, des nausées, une perte d'appétit, une perte de poids, une jaunisse, un essoufflement, une toux, une accumulation de liquide autour des poumons, des maux de tête, une vision double ou une faiblesse musculaire. Parfois ce sont les métastases qui révèlent le cancer initial du sein, à un stade devenu tardif.
Comment détecter un cancer du sein ?
En première intention, un examen clinique des seins doit être réalisé une fois par an par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme. L’inspection visuelle et la palpation permettent de détecter la présence éventuelle d’une grosseur anormale.
Pratiquée dans le cadre du programme de dépistage organisé pour la plupart des femmes à partir de 50 ans, la mammographie est un examen radiologique qui permet de mettre en évidence des lésions de quelques millimètres, indétectables par la palpation.
Lorsque la mammographie révèle une anomalie, l’échographie apporte de nouvelles informations via la technologie des ultrasons, et va permettre de guider la réalisation éventuelle d’une biopsie au cours du même examen.
L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) permet d’obtenir des renseignements complémentaires à ceux fournis par la mammographie et l’échographie.
Dans le cas d’une imagerie suspecte, le prélèvement d’un fragment de la lésion est réalisé afin de faire une analyse plus approfondie au laboratoire et de confirmer le diagnostic de cancer du sein. Ce prélèvement peut prendre la forme d’une cytoponction (prélèvement de quelques cellules avec une aiguille fine) ou d’une biopsie (prélèvement d’un fragment de tissu sous anesthésie locale).
En quoi consiste le programme de dépistage organisé ?
Le programme de dépistage organisé du cancer du sein vise à détecter d’éventuelles lésions cancéreuses pour les traiter au plus tôt. Ce programme national généralisé en France, depuis 2004 n’entraîne aucun frais ou avance de frais pour les patientes, les paiements divers étant directement assurés par les caisses d’assurance maladie. Il s’adresse aux femmes ayant entre 50 et 74 ans et ne présentant pas d’autres facteurs de risque que leur âge (« dépistage primaire »). Il consiste à pratiquer tous les deux ans, une mammographie qui permet de détecter d’éventuelles petites tumeurs localisées.
Quels sont les facteurs de risque du cancer du sein ?
Plusieurs facteurs favorisent la survenue d’un cancer du sein :
- L’âge : près de 80% des cancers du sein se déclarent chez des femmes ayant plus de 50 ans(2).
- Les antécédents personnels de santé : notamment la contraction d’un cancer des ovaires et/ou de l’endomètre.
- Les antécédents familiaux : 20 à 30% des cancers du sein touchent des femmes ayant des antécédents familiaux de cancers, dont des cancers du sein (2).
- Le mode de vie : la consommation d’alcool, de tabac, le surpoids ou le manque d’activité physique.
Cependant, la recherche médicale ne permet pas encore d’apprécier l’influence de chaque facteur. Une femme qui cumule plusieurs facteurs de risque peut ne jamais contracter de cancer du sein et réciproquement, une femme n’en présentant aucun peut développer un cancer du sein.
Le saviez-vous ?
Le cancer du sein peut également toucher les hommes. Néanmoins, il est rare et représente moins de 1 % de tous les cancers affectant les hommes (3).
Quels traitements pour soigner le cancer du sein ?
Le choix d’un traitement dépend du type de cancer, de son stade, de la localisation de la tumeur, de sa taille, l'existence ou non de métastases ganglionnaires ou et de l’état de santé général de la patiente. Le programme de soins est personnalisé et associe souvent divers traitements :
- La chirurgie : la mastectomie peut être partielle ou totale. Dans le cas d’une ablation totale du sein ou des seins, le chirurgien peut procéder à une reconstruction immédiate ou différée.
- La radiothérapie : souvent fait en complément de la chirurgie, ce traitement par rayons X de haute énergie vise à détruire les cellules cancéreuses. Il peut cibler le sein, les ganglions ou la paroi du thorax.
- La chimiothérapie : elle peut être mise en place avant une chirurgie pour réduire la taille de la tumeur (« chimiothérapie néoadjuvante ») ou après l’intervention pour empêcher la multiplication des cellules cancéreuses et leur migration dans l’organisme (métastases).
- Les thérapies ciblées : utilisées en complément de la chimiothérapie, ces traitements ciblent précisément certaines molécules du métabolisme cellulaire, qui jouent un rôle important dans le développement du cancer.
- L’hormonothérapie : ce traitement est préconisé dans les cancers du sein dits hormonodépendants. Il consiste à neutraliser l’effet des œstrogènes qui stimulent la croissance de certains types de cellules cancéreuse (« cancers hormono-dépendants »).
L’homéopathie en soins de support
Les différents traitements contre le cancer du sein occasionnent de nombreux effets indésirables qui affectent la vie des patientes. Afin de soulager les effets physiques et psychologiques tant de la maladie que des traitements mis en place, de nombreux hôpitaux recommandent des traitements homéopathiques d’accompagnement. Ils permettent d’améliorer la qualité de vie des patientes, de diminuer les effets secondaires des traitements conventionnels et d’apaiser la souffrance psychique. Les traitements homéopathiques sont déterminés par les équipes médicales des services d’oncologie dans le cadre d’un programme personnalisé de soins. L’homéopathie peut accompagner une patiente dès l’annonce du diagnostic pour gérer son stress, puis pour l’aider à mieux supporter les effets secondaires des traitements conventionnels, pour lutter contre la fatigue et ensuite, pour la période de convalescence avec la reprise d’activité. L’homéopathie pourra aussi représenter une aide précieuse pour la prise en charge de l’entourage, souvent très affecté moralement lui-aussi par la maladie de la patiente.
77% des Français ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie (4)
58% des patients qui utilisent des médecines complémentaires prennent de l’homéopathie (5)
83% des patients atteints de cancer sont satisfaits de la prise en charge homéopathique (6)
83% des Français trouvent légitime qu’un médecin prescrive de l’homéopathie en complément d’un médicament conventionnel pour certains problèmes de santé (4)
Le docteur Jean-Lionel Bagot remarque dans sa pratique médicale, que « ce sont surtout les zones avec des plis qui peuvent s’irriter en premier, le sillon sous-mammaire ou le creux axillaire par exemple. Certains médicaments homéopathiques peuvent alors permettre de diminuer la sensation de brûlure et donc de poursuivre les soins, sous certaines conditions d’administration. »
Pour en savoir plus les soins de support et le rôle de l’homéopathie :
(1) https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-sein/Benefices-et-limites
(2) https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Facteurs-de-risque
(3) https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Cancer-du-sein-chez-l-homme
(4) « Les Français et les médicaments homéopathiques » - IPSOS Octobre 2018 sur 2000 individus de plus de 18 ans.
(5) Rapport VICAN 5. « La vie cinq ans après un diagnostic de cancer ». Institut National du Cancer, juin 2018
(6) Bagot JL, Legrand A, Theunissen I. Use of Homeaopathy in Integrative Oncology in Strasbourg, France. Multi-center Cross-Sectional Descriptive Study of Patients Undergoing Cancer Treatement. Homeopathy. 2021 Marr 4.