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En savoir plus sur le cancer de l'utérus

Support oncologie
Temps de lecture: 3 min

3000 diagnostics des cancers de l’utérus sont posés chaque année, en France. Un suivi gynécologique et un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus sont indispensables pour détecter des lésions précancéreuses. Grâce au dépistage, 90% des cancers du col de l’utérus peuvent être évités.(1)

75% des diagnostics de cancer du col de l’utérus sont portés avant l’âge de 65 ans.(1)

Il existe deux moyens de lutte contre la maladie : la vaccination et le dépistage.

La vaccination est menée à partir de l’âge de 11 ans, chez les femmes comme chez les hommes.

Le dépistage permet de dépister la présence de cellules anormales, avant le stade de cancer local, permettant d’éviter 90% des cancers du col de l’utérus.

Cancer de l'utérus

Quels sont les symptômes du cancer du col de l’utérus ?

Le cancer du col de l’utérus est essentiellement provoqué par un virus de la famille des papillomavirus humains (HPV). Sa transmission est sexuelle et/ou orale. Environ 80% des personnes y sont exposés au cours de leur vie sexuelle, essentiellement lors des tous premiers rapports (2). Le plus souvent, l’organisme parvient à les éliminer (61% des cas en 6 mois). Dans certains cas, le virus persiste au sein des cellules du col de l’utérus, prolifère, et occasionne des lésions susceptibles d’évoluer vers un cancer.

À un stade précoce, le cancer du col de l’utérus ne provoque pas de symptôme particulier. Certains signes peuvent toutefois se manifester :

  • des saignements après les rapports sexuels,
  • des saignements survenant en dehors des règles,
  • des douleurs pendant les rapports sexuels,
  • des pertes blanches,
  • des douleurs dans la zone pelvienne, une gêne pour uriner, une tension douloureuse avec une envie urgente et continuelle d'aller à la selle,
  • des douleurs lombaires
  • la persistance d’une infection urinaire ou vaginale ou leur répétition doit faire rechercher une cause favorisante, telles des lésions du col de l’utérus

Ces symptômes ne sont cependant absolument pas spécifiques au cancer du col de de l’utérus et peuvent aussi avoir d’autres causes, c’est pourquoi il est important de les signaler à un médecin pour un avis diagnostic.

Quel dépistage pour le cancer du col de l’utérus ?

Un suivi gynécologique et des frottis cervico-utérin réguliers sont indispensables pour détecter de façon précoce des lésions précancéreuses ou un authentique cancer du col de l’utérus constitué.

  • Pour les femmes entre 25 et 29 ans : le test de dépistage est réalisé par examen cytologique des cellules prélevées lors du frottis du col de l'utérus. Les deux premiers tests sont réalisés à un an d’intervalle, puis, si les résultats sont normaux, un frottis est réalisé 3 ans après. Si le résultat de ce test est anormal, la présence de virus HPV à haut risque peut être recherchée à partir du même prélèvement. Chez les femmes ayant plusieurs partenaires, on conseillera la réalisation d’un frottis de dépistage tous les ans.
  • Pour les femmes entre 30 et 65 ans : le dépistage est réalisé par test HPV-HR (Human papillomavirus à haut risque) lors d’un frottis du col de l'utérus. Remplaçant l’examen cytologique du frottis, il recherche la présence du virus HPV à haut risque. Il est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal, puis tous les 5 ans, jusqu’à 65 ans, dans la mesure où son résultat est négatif. Si ce test de dépistage HPV est positif, la présence d’anomalies des cellules sera recherchée sur le même prélèvement.

Ces examens de dépistage peuvent être faits par un médecin, un gynécologue, une sage-femme, dans un centre de santé de l'Assurance Maladie, un hôpital, un centre de planification familiale ou dans certains laboratoires de biologie médicale (sur prescription médicale).

La vaccination HPV dès 11 ans, pour les filles et les garçons

La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) préviendrait 90 % des infections HPV dits « oncogènes », c’est-à-dire les virus HPV à l’origine des cancers du col de l’utérus. Elle a pour objectif de réduire la survenue de lésions précancéreuses génitales, des cancers du col de l’utérus, de la vulve et du vagin chez la femme, mais également de façon indirecte, les cancers du pénis et de l’anus chez l’homme.

La vaccination HPV s’adresse aux filles ou aux garçons dès l'âge de 11 ans et jusqu’à 14 ans. Elle se déroule en 2 injections. En cas de retard, elle peut être aussi faite en rattrapage entre 15 et 19 ans : 3 injections sont alors nécessaires.

Cette vaccination ne remplace pas le dépistage par frottis cervico-utérin qui reste absolument indispensable. A partir de 25 ans, toutes les femmes doivent bénéficier d’un dépistage régulier par frottis, qu’elles aient été vaccinées ou non.

La question se pose de commencer plus tôt le dépistage par frottis chez les jeunes-femmes ayant commencé très précocement les rapports sexuels. Si l’histoire naturelle du virus HPV oncogène nécessite plusieurs années d’évolution avant l’apparition des premières cellules cancéreuses, il n’est pas rare de découvrir de véritables cancers in situ chez des jeunes-femmes de 19 ou 20 ans, ayant commencé leurs premiers rapports 5 ou 7 ans auparavant.

Quels sont les facteurs de risque du cancer du col de l’utérus ?

Le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus est le portage d’un papillomavirus humain oncogène (HPV). L’infection par un virus HPV est l'infection sexuelle transmissible la plus fréquente et 80% des femmes sont infectées au moins une fois dans leur vie. Le plus souvent, elles guérissent spontanément. Mais dans 10 % des cas, le virus persiste au niveau de la muqueuse du col utérin et peut provoquer des lésions susceptibles d’évoluer vers un cancer. La transmission du virus se fait par contact avec la peau et les muqueuses, le plus souvent lors de rapports sexuels ou de rapports bucco-génitaux. S’il permet de limiter le contact avec le virus, le préservatif masculin n’assure toutefois pas une protection complète. Le préservatif féminin pourrait représenter une meilleure protection, du fait de ses propriétés plus couvrantes des organes génitaux externes de la femme.

D’autres facteurs liés à l’environnement ou au comportement sont suspectés de favoriser le développement du cancer du col de l’utérus :

  • des rapports sexuels précoces
  • des partenaires sexuels multiples,
  • le tabagisme,
  • être porteur du HIV et non traitée,
  • suivre un traitement immunosuppresseur,
  • utiliser des contraceptifs oraux combinés (composés d’œstrogènes et de progestérone),
  • être en surpoids,
  • avoir eu plusieurs enfants.
Cancer de l'utérus

Quels sont les traitements du cancer du col de l’utérus ?

A l’issue du diagnostic, le choix des traitements du cancer de l’utérus dépend du type et de l’étendue de la tumeur : sa taille, sa profondeur et son extension éventuelle à des organes voisins ou plus éloignés (métastases). La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie peuvent être utilisées seules ou associées afin de supprimer la tumeur et/ou les métastases et de limiter les risques de récidive.

  • La chirurgie : un type d’intervention consiste à enlever un fragment du col utérin (conisation). La chirurgie peut aussi aboutir au retrait de la totalité du col de l’utérus (trachélectomie), ou de l’utérus complet (hystérectomie). Au maximum, elle peut prendre la forme d’une colpo-hystérectomie élargie lors de laquelle sont enlevés le col de l’utérus, l’utérus, les trompes et la partie supérieure du vagin, ainsi que si besoin, les ovaires, les tissus atteints proches et les ganglions environnants.
  • La radiothérapie : elle peut être associée à la chirurgie. Ce traitement peut être externe, à l’origine d’une irradiation de l’ensemble du petit-bassin, ou interne (curiethérapie), dès lors plus ciblée, avec des effets secondaires moins nombreux.
  • La chimiothérapie : elle peut être prescrite avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur, ou après pour stopper la multiplication des cellules cancéreuses et leur migration vers d’autres organes (métastases). Elle entraine des effets secondaires plus ou moins difficiles à vivre d’une femme à l’autre.

L’homéopathie en soin support pour accompagner des traitements conventionnels

L’homéopathie intervient en complément des thérapies conventionnelles afin de minimiser et d’apaiser leurs effets secondaires. Les traitements homéopathiques en soin support sont mis en place en concertation avec l’équipe soignante et sont individualisés. Il s’agit de la thérapeutique complémentaire la plus demandée par les patients suivis en oncologie. Ces médicaments prescrits par de nombreux services hospitaliers d’oncologie en France n’entraînent aucune interaction médicamenteuse. Ils peuvent contribuer à limiter de nombreux effets secondaires tels que l’anxiété, les troubles du sommeil, la fatigue, les troubles digestifs, les rougeurs cutanées causées par la radiothérapie… De nombreuses patientes témoignent des bénéfices apportés par l’homéopathie durant leur parcours de soin.

77% des Français ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie (3)

58% des patients qui utilisent des médecines complémentaires prennent de l’homéopathie (4)

83% des patients atteints de cancer sont satisfaits de la prise en charge homéopathique (5)

83% des Français trouvent légitime qu’un médecin prescrive de l’homéopathie en complément d’un médicament conventionnel pour certains problèmes de santé (3)

Dans sa pratique médicale, le docteur Jean-Lionel Bagot remarque : « En fonction de vos réactions physiques et émotionnelles, différents médicaments homéopathiques immédiatement utilisables peuvent atténuer le choc de l’annonce. Cela peut permettre au patient de mieux vivre cette étape et de passer plus facilement à l’action. »

Pour en savoir plus les soins de support et le rôle de l’homéopathie :

Consultez notre livret « Mieux vivre avec un cancer »

(1) https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-col-uterus/comprendre-cancer-col-uterus

(2) https://www.ameli.fr/assure/actualites/la-vaccination-papillomavirus-humains-hpv-de-son-enfant-faire-le-point-avec-un-medecin

(3) « Les Français et les médicaments homéopathiques » - IPSOS Octobre 2018 sur 2000 individus de plus de 18 ans.

(4) Rapport VICAN 5. « La vie cinq ans après un diagnostic de cancer ». Institut National du Cancer, juin 2018

(5) Bagot JL, Legrand A, Theunissen I. Use of Homeaopathy in Integrative Oncology in Strasbourg, France. Multi-center Cross-Sectional Descriptive Study of Patients Undergoing Cancer Treatement. Homeopathy. 2021 Marr 4.