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Cancer colorectal

En savoir plus sur le cancer colorectal

Support oncologie
Temps de lecture: 3 min

Le cancer colorectal concerne environ 20 000 femmes de France. Il apparaît à la suite d’une transformation d’une tumeur bénigne en tumeur maligne. Lorsqu'il est détecté à un stade précoce, il se guérit dans 9 cas sur 10. C’est pourquoi il est essentiel de procéder à son dépistage de façon régulière.

Le cancer colorectal est le deuxième cancer (1) le plus fréquent chez la femme après celui du sein. Chaque année, il touche environ 20 000 femmes en France. Dans plus de 80 % des cas(2), il provient d’une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Le programme organisé de dépistage permet de le prendre en charge au plus tôt. Détecté à temps, le cancer colorectal peut être guéri dans 90% des cas. (3)

Quels sont les symptômes d’un cancer du côlon ?

Le cancer du côlon est une maladie des cellules qui tapissent l'intérieur du tube digestif, colon et rectum : on parle ainsi du cancer colorectal. Le plus souvent, l’histoire naturelle du cancer colorectal correspond à une mutation génétique d’une cellule normale, qui acquiert alors la capacité de se multiplier de façon anarchique. L’amas cellulaire forme alors un polype. Certains polypes ont un pronostic péjoratif par leur propension à renfermer des cellules cancéreuses, dont la prolifération chaotique forme un cancer colorectal.

Les symptômes du cancer colorectal sont nombreux et non spécifiques ; d’autres maladies peuvent donner des symptômes semblables. C’est pourquoi il est important de signaler à son médecin ces signes :

  • des douleurs au niveau de l’abdomen ;
  • la présence de sang dans les selles ;
  • une constipation soudaine ou qui s’aggrave ;
  • une diarrhée qui se prolonge ;
  • une alternance entre diarrhée et constipation ;
  • une envie constante d’aller à la selle, ou des faux-besoins d’aller à la selle ;
  • une « boule » à la palpation du ventre ;
  • une dégradation inexpliquée de l’état général (perte de poids, perte d’appétit, fatigue) ;
  • une anémie inexpliquée.

La présence de l’un ou l’autre de ces signes doit amener à consulter, a fortiori si plusieurs signes sont associés.

La présence de sang dans les selles n’est parfois pas observée par la personne elle-même, car en trop petit quantité, et noyée dans la masse des selles (« rectorragie microscopique »). C’est tout l’intérêt du test de recherche de sang dans les selles proposé par le programme de dépistage, qui identifiera la présence de sang même en très petite quantité, permettant de cibler une population chez qui une exploration supplémentaire sera menée (coloscopie de dépistage).

Est-il dangereux d'avoir du sang dans les selles ?

Dans la très grande majorité des cas, la présence de sang dans les selles est absolument bénigne. L’émission de sang rouge par l'anus (rectorragie) peut avoir des origines très diverses. Que le sang soit visible, rouge, noir ou non visible, il sera mis en évidence par le test de dépistage.

Poche cancer colorectal

Comment détecter le cancer du côlon ?

Idéalement, toute personne de plus de 50 ans devrait bénéficier d’une coloscopie de dépistage tous les 3 à 5 ans selon les antécédents familiaux. Cette possibilité serait trop coûteuse pour notre société, et exigerait des anesthésies générales assez fréquentes chez les seniors. Le choix a été fait de mettre en place un protocole de dépistage beaucoup moins contraignant, en ciblant la population la plus à risque de présenter un cancer du côlon : celle ayant du sang dans les selles.

Le programme de dépistage primaire organisé du cancer colorectal concerne les personnes âgées de 50 à 74 ans. Il consiste à réaliser chez soi un test de recherche du sang dans les selles à l’aide d’un kit très simple. Le sujet doit tremper l’extrémité d’une sorte de coton-tige en plastique dans des selles fraichement émises ; le prélèvement est transmis par la poste au laboratoire, à l’aide d’une enveloppe pré-affranchie. Si du sang est découvert, une coloscopie est alors effectuée. Elle permet de détecter un polype à risque de dégénérescence cancéreuse, ou encore un cancer déjà constitué à un stade précoce.

Le dépistage du cancer colorectal est simple et gratuit. C’est un moyen efficace pour dépister la maladie.

Attention, la présence de sang dans les selles (4% des sujets testés) n’est pas synonyme de cancer colorectal (2,1%. « seulement » chez les personnes testées positives). Cela invite simplement la personne dépistée positive à aller plus loin dans le dépistage en réalisant une coloscopie sous anesthésie générale.

Cancer colorectal

Quels sont les facteurs de risque du cancer colorectal ?

Le risque de contracter un cancer du côlon ou du rectum s’accroît en fonction de différents paramètres :

  • L’âge : le risque augmente au-delà de 50 ans. 95% des cancers colorectaux se déclarent après 50 ans et 46% après 74 ans(4).
  • La présence de certains types de polypes au niveau du colon ou du rectum.
  • Le mode de vie : une alimentation riche en viande rouge et en charcuterie, pauvre en fibres, mais également une consommation excessive d’alcool, le surpoids ou l’obésité, le tabac et la sédentarité influent sur le risque de cancer colorectal.
  • Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, les maladies génétiques et le syndrome de Lynch augmentent les risques de cancer colorectal.
  • Une prédisposition génétique : un parent de premier degré ayant un cancer colorectal avant 60 ans et à fortiori les deux parents, peut être le signe qu’il existe une forme génétique intrafamiliale de cancer colorectal. Après des analyses génétiques, une surveillance fréquente par coloscopie est mise en place chez les porteurs de la mutation (on parle de dépistage secondaire).

Comment soigner un cancer du côlon ?

La chirurgie et les traitements médicamenteux peuvent être mis en place seuls ou associés les uns aux autres.

La chirurgie

Elle consiste à enlever la totalité de la tumeur et certains tissus sains environnants, particulièrement les ganglions et les membranes (péritoine) drainant la région concernée. Il est souvent nécessaire d’enlever la partie du côlon ou du rectum où est située la tumeur. S’il n’est pas possible de suturer bout à bout les deux extrémités saines de l’intestin, le côlon est alors rattaché à une ouverture artificielle dans la paroi de l’abdomen (« colostomie »). Le contenu du côlon est évacué par cette ouverture, dans une poche qu’il faut changer régulièrement. Cette intervention peut être temporaire ou permanente. La plupart des personnes ayant subi cette intervention vivent parfaitement normalement dans leur vie professionnelle, sociale, familiale et sportive.

Les médicaments anticancéreux : la chimiothérapie et les thérapies ciblées

L’objectif des médicaments est de détruire l’ensemble des cellules cancéreuses, où qu’elles se situent dans le corps. Ils ne sont pas prescrits systématiquement : chaque protocole diffère d’un patient à l’autre, selon la nature, la localisation et le stade du cancer.

  • Dans certains cas, la chimiothérapie précède la chirurgie (« chimiothérapie néoadjuvante »). Elle freine la division cellulaire et limite le risque de propagation des cellules cancéreuses. Parfois, la chimiothérapie suit la chirurgie, permettant de traiter d’éventuelles métastases, en prévention ou en curatif.
  • La thérapie ciblée est un nouveau biomédicament. Elle agit sur les mécanismes cellulaires à l’origine du développement et de la dissémination des cellules cancéreuses. Ces médicaments sont utilisés en complément de la chimiothérapie. Ils entraînent souvent moins d’effets secondaires que les chimiothérapies classiques car sont ultra ciblées au dysfonctionnement du métabolisme des cellules cancéreuses elles-mêmes.

La radiothérapie

Elle détruit les cellules cancéreuses grâce à des rayons X de haute énergie. Utilisée en traitement local, la radiothérapie complète la chirurgie. Elle réduit le volume de la tumeur avant son ablation et détruit d'éventuelles cellules cancéreuses encore présentes après l'intervention, diminuant ainsi le risque de récidive. Ses effets secondaires varient d’une personne à l’autre, avec la possibilité de survenue de symptômes cutanés au niveau de l’aire irradiée, ou de symptômes des viscères sous-jacents (vessie, anus, rectum, colon essentiellement).

L’homéopathie en soins de support

Les différentes thérapies conventionnelles entraînent des effets secondaires qui peuvent varier d’une personne à l’autre. L’homéopathie constitue une solution de soins de support. Elle est prescrite par de nombreux services d’oncologie pour aider les patients à mieux vivre leur maladie et leur parcours de soins. Il s’agit de la première thérapeutique complémentaire en fréquence demandée par les patients pris en charge en oncologie. Elle permet de réduire l’anxiété lors de l’annonce de la maladie, de préparer à une intervention chirurgicale, d’aider à lutter contre la fatigue, de soulager les troubles digestifs et les différents symptômes occasionnés par les traitements… En aucun cas l’homéopathie ne soigne le cancer, mais elle aujourd’hui reconnue comme un atout précieux à chaque étape de la prise en charge de la maladie. On parle de soins de support homéopathiques.

  • 77% des Français ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie (5)
  • 58% des patients qui utilisent des médecines complémentaires prennent de l’homéopathie (6)
  • 83% des patients atteints de cancer sont satisfaits de la prise en charge homéopathique (7)
  • 83% des Français trouvent légitime qu’un médecin prescrive de l’homéopathie en complément d’un médicament conventionnel pour certains problèmes de santé (5)

Les vomissements sont en général très bien gérés par les médicaments conventionnels. Docteur François Roux estime « que les homéopathiques peuvent être une aide supplémentaire dans les nausées et sont souvent utiles dans les diarrhées de plus en plus présentes dans les nouveaux traitements ». Ne pas hésiter à en parler à un professionnel de santé formé à l’homéopathie qui saura personnaliser le traitement en fonction des symptômes.

Pour en savoir plus les soins de support et le rôle de l’homéopathie :

Consultez notre livret « Mieux vivre avec un cancer »

(1) https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-colorectal/comprendre-cancer-colorectal

(2) https://www.liguecancer92.org/les-cancers/le-cancer-du-colon

(3) https://www.ligue-cancer.net/article/26096_cancer-du-colon-et-du-rectum

(4) https://www.ligue-cancer.net/article/26096_cancer-du-colon-et-du-rectum

(5) « Les Français et les médicaments homéopathiques » - IPSOS Octobre 2018 sur 2000 individus de plus de 18 ans.

(6) Rapport VICAN 5. « La vie cinq ans après un diagnostic de cancer ». Institut National du Cancer, juin 2018

(7) Bagot JL, Legrand A, Theunissen I. Use of Homeaopathy in Integrative Oncology in Strasbourg, France. Multi-center Cross-Sectional Descriptive Study of Patients Undergoing Cancer Treatement. Homeopathy. 2021 Marr 4.