Les symptômes de la ménopause altèrent le bien-être des femmes et l’arrêt de la production d’hormones peut entraîner des répercussions sur leur santé physique et psychique. Grâce à une approche globale et individualisée dans laquelle l’homéopathie a toute sa place, il est possible de soulager ces inconforts.
Avant la ménopause, le cap de la périménopause…
La plupart des symptômes de la ménopause se manifestent souvent plusieurs années avant l’arrêt complet des règles : lors de la périménopause, aussi appelée préménopause. Selon les femmes, cette période annonciatrice de la ménopause peut durer entre deux et quatre ans (1).
Cette phase correspondant à un déséquilibre hormonal est difficile à dater avec précision. Elle peut s’accompagner de nombreux symptômes désagréables, qui peuvent différer d’une femme à l’autre, mais qui toujours altèrent leur qualité de vie et leur bien-être.
La périménopause, une période charnière pour bien préparer sa ménopause
Dès que les premiers symptômes apparaissent, il est possible de les prendre en charge pour mieux vivre sa ménopause et possiblement limiter le risque de pathologies qu’elle peut entraîner (ostéoporose, troubles cardio-vasculaires…).
Veiller à son hygiène de vie bien avant les premiers signes !
- Cesser de fumer.
- Suivre une alimentation équilibrée riche en fibres (légumes, fruits, céréales complètes…), en calcium (fromages, yaourts, choux, épinards…) et en antioxydants (poissons gras type saumon, sardines, maquereaux).
- Compléter son apport en vitamine D en cas de carence.
- S’hydrater tout au long de la journée en privilégiant des eaux riches en calcium (bénéfique pour la solidité des os).
- Limiter la consommation d’aliments sucrés, d’alcool, de café et de boissons chaudes (elles favorisent les bouffées de chaleur).
- Éviter la sédentarité ! Pratiquer régulièrement une activité physique modérée au moins 30 minutes, 5 fois par semaine. Par exemple faire 5000 à 6000 pas par jour sont suffisants pour faire fonctionner le cœur, travailler sa posture, garder sa souplesse et réduire le risque de fractures. Pour intégrer facilement cette activité dans les journées, faire de petits trajets à pied plutôt qu’en transports en commun, prendre les escaliers, jardiner…
Apprendre à mieux gérer son stress
Yoga, sophrologie, qi gong, cohérence cardiaque, méditation… De nombreuses techniques de relaxation permettent d’améliorer la synergie entre l’esprit et le corps. Elles soulagent des effets du stress qui ont tendance à accentuer certains symptômes, dont notamment les bouffées de chaleur.
Avoir recours à des médicaments homéopathiques
L’homéopathie est une thérapeutique individualisée et globale qui tient compte de l’ensemble des singularités de chaque individu : de sa physiologie, de sa personnalité, de son environnement et des symptômes qu’il manifeste. À cette période charnière qu’est la périménopause, l’homéopathie aide de très nombreuses femmes à mieux passer ce cap. Des traitements homéopathiques peuvent permettre à l’organisme de supporter le déséquilibre hormonal, d’avoir des cycles plus réguliers et de réduire l’inconfort du syndrome prémenstruel. Certains traitements permettent également de soulager les symptômes désagréables comme les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les troubles du sommeil, la constipation, les cystites, les douleurs articulaires ou ligamentaires… Les bienfaits de l’homéopathie pendant la ménopause peuvent être nombreux.
Quels sont les symptômes de la ménopause ?
La ménopause physiologique est un phénomène hormonal naturel, comme la puberté ou la grossesse. Cette période crée un grand bouleversement dans la vie des femmes et peut entraîner des conséquences sur leur bien-être physique, psychologique, émotionnel et social.
Physiquement, les variations et la chute de la production d’hormones sexuelles peuvent occasionner différents troubles sur l’ensemble du système digestif, les os, la peau, le cerveau et entraîner des risques de pathologies comme des troubles cardio-vasculaires, de l’ostéoporose ou des troubles du métabolisme comme le diabète ou de l’hypercholestérolémie.
Cette étape de la vie s’accompagne aussi de troubles fonctionnels bénins, qui ont néanmoins un impact sur la vie de nombreuses femmes et qui varient selon les individus :
- Bouffées de chaleurs : souvent décrites comme des sensations de chaleur extrême allant du torse jusqu’au visage suivie d'une rougeur diffuse ;
- Sueurs nocturnes perturbant les nuits ;
- Douleurs articulaires et ligamentaires ;
- Troubles de la digestion : constipation, flatulences, intolérances alimentaires ;
- Troubles du sommeil entrainant une fatigue ;
- Troubles de l’humeur, irritabilité, anxiété ;
- Jambes lourdes ;
- Rétention d’eau ;
- Troubles gynéco-urinaires : envie fréquente d’uriner, fuites urinaires, infections urinaires, sécheresse vulvo-vaginale ;
- Prise de poids.
Le sujet de la ménopause reste encore tabou et les femmes peuvent se sentir seules face aux conséquences que peuvent avoir les changements hormonaux sur leur bien-être physique et émotionnel. Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), "Le soutien social, psychologique et médical pendant la transition vers la ménopause et après celle-ci devrait faire partie intégrante des soins de santé". L’ensemble des symptômes physiques et psychologiques qu’elle entraîne nécessite donc une prise en charge adaptée pour permettre à de nombreuses femmes de mieux vivre ces périodes de péri-ménopause et ménopause. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé si vous en ressentez le besoin.
Quand la ménopause commence-t-elle ?
La ménopause est définie par l'arrêt des règles depuis au moins un an (2). Elle survient quand les ovaires cessent leur sécrétion hormonale (estrogènes et progestérone) et la production d'un ovule chaque cycle Elle se produit entre 45 et 55 ans, en général autour de 50 ans.
Le saviez-vous ?
87% des femmes présentent au moins un symptôme de ménopause, en plus de l’arrêt des règles (3).
Le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THM) : quels bénéfices ? Quels risques ?
Un traitement hormonal substitutif de la ménopause peut être prescrit par un médecin ou un gynécologue s’il apporte plus de bénéfices qu’il n’entraîne de risques et si la patiente ne présente pas de contre-indications au traitement.
En général, le THM associe un œstrogène et un progestatif. Le premier contribue à prévenir l’ostéoporose (et les fractures qui en découlent) et à réduire les symptômes gênants de la ménopause. Le second permet de diminuer le risque de cancer du col de l’endomètre.
La prise d’un THM doit régulièrement être réévaluée par un médecin car il peut aussi augmenter les risques de cancer du sein, de l’endomètre et de l’ovaire, d’AVC et de phlébite ou d’embolie pulmonaire.
En conclusion, la balance bénéfices/risques doit être envisagée par un médecin ou un gynécologue, de façon individuelle, selon la situation personnelle de chaque femme.
Quelques astuces pour limiter les bouffées de chaleur…
- S’habiller en superposant les couches de vêtements pour pouvoir en enlever facilement, en cas de bouffées de chaleur.
- Adapter la température de la maison en baissant un peu le thermostat.
- Prévoir un petit brumisateur à portée de main.
- Éviter l’alcool, le café, les boissons et plats trop chauds ou épicés.
- Éviter de prendre une douche très chaude avant de se mettre au lit,
- Éviter une activité physique intense après 19h00.
Quelques activités physiques particulièrement indiquées pour prévenir l'ostéoporose…
L’ostéoporose est une pathologie qui touche principalement les femmes lors de la ménopause. Pour réduire ce risque, certaines activités physiques sont recommandées car elles permettent d’augmenter la masse osseuse. Il s’agit d’exercices de mise en charge, lors desquels les membres inférieurs soutiennent l’ensemble du corps (sans occasionner d’impacts violents) comme la marche, la danse, la course, le tennis… Des exercices de renforcement musculaire de type pompes ou tractions faisant appel à des bandes élastiques ou des appareils de musculation sont également bénéfiques pour la santé des os.