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En savoir plus sur le cancer de la vessie

Support oncologie
Temps de lecture: 2 min

Le cancer de la vessie est de plus en plus fréquent chez les femmes, ce qui s’explique par l’augmentation du tabagisme féminin, principal facteur de risque dans la survenue de cette maladie. Plus il est diagnostiqué au stade de tumeur superficielle, plus il a de probabilités d’être maîtrisé.

Quels sont les signes du cancer de la vessie ?

Le cancer de la vessie est une maladie des cellules de la paroi de la vessie (la muqueuse). Une cellule normale se transforme, puis prolifère de façon anarchique pour former une tumeur.

Les symptômes sont souvent tardifs, comme pour la plupart des cancers des organes creux, et ne sont pas spécifiques de cette maladie.

Plusieurs symptômes peuvent évoquer le cancer de la vessie :

  • la présence de sang dans les urines (hématurie). Les urines peuvent être rosées à rouge vif selon l’importance du saignement. La coloration est variable en intensité et en fréquence : elle peut ne pas être systématique à chaque miction et elle peut apparaître tout au long de la miction ou seulement à la fin.
  • des troubles urinaires : besoins urgents d'uriner, envies fréquentes d'uriner, brulures en urinant, difficultés à uriner. Ces derniers symptômes sont plus rares en début de maladie et peuvent aussi être le signe d’une infection urinaire. Dans tous les cas, la présence de sang dans les urines ou des troubles urinaires doit faire l’objet d’une consultation médicale. La répétition des troubles ou leur chronicisation amènera à la réalisation d’une échographie exploratrice de manière systématique.

Les polypes de la vessie sont-ils toujours cancéreux ?

Un polype de vessie est une tumeur de la vessie. Il peut être bénin ou malin. La tumeur peut être superficielle ou infiltrer le muscle. Dans tous les cas, les médecins urologues l’enlèvent et la font analyser pour en déterminer la nature et évaluer la nécessité de traitements complémentaires éventuels. L’analyse de la pièce opératoire permet de déterminer, en cas de malignité, le type de cancer, son niveau de maturation (« de différenciation ») et son degré d’extension locale.

Cancer de la vessie

Quels examens permettent de détecter un cancer de la vessie ?

L’examen de l’abdomen et des voies génitales n’apportent aucune information à un stade précoce de cancer de vessie., En cas de suspicion, le médecin devra rapidement prescrire différents examens à visée diagnostique :

  • un examen cytobactériologique des urines qui consiste à analyser au microscope un échantillon d’urines pour dépister une éventuelle infection urinaire, ou la présence d’une inflammation urinaire, ou encore la présence de cellules suspectes dans les urines,
  • une échographie pour explorer l’appareil urinaire, (reins, uretères, vessie, ganglions du bassin) ,
  • une cystoscopie : réalisée en passant par les voies naturelles (urèthre), elle permet de repérer et observer les éventuelles anomalies de la muqueuse, de prélever des échantillons pour analyses, voire de retirer une éventuelle tumeur si des anomalies ont été avérées lors des examens précédents ou si l’aspect de la lésion au cystoscope est d’emblée suspect.

Quels sont les facteurs de risque du cancer de la vessie ?

  • Le nombre de cas de cancer de la vessie augmente avec l’âge.

89% des femmes atteintes d’une tumeur de la vessie ont plus de 60 ans et 61% d’entre elles ont plus de 75 ans.(1)

  • Le tabac est l’un des premiers facteurs de risque du cancer de vessie.

Parmi les 4000 produits chimiques contenus dans le tabac, certains sont reconnus comme favorisant l’apparition du cancer de la vessie. Ces composés toxiques sont en effet éliminés par les reins, puis dans les urines, via la vessie et agissent par toxicité directe sur la muqueuse. En France, 53% des cas de cancers de la vessie seraient attribuables au tabagisme chez les hommes et 39% chez les femmes. L’augmentation de la consommation de tabac chez les femmes laisse penser que cette proportion pourrait s’accroitre dans les prochaines années. (2)

  • L’exposition à des agents toxiques en milieu professionnel

L’exposition à des composés chimiques entrant dans la fabrication de cosmétiques, de produits pharmaceutiques, de pesticides, de colorants, de goudrons, de pneus, de textiles… augmente le risque de cancer de la vessie. Aujourd’hui, l’utilisation de ces produits nocifs est drastiquement encadrée. Toutefois, cette exposition professionnelle prolongée à certains composés toxiques serait responsable de 5% des cancers de la vessie.(3)

  • Les facteurs génétiques et les antécédents familiaux

Certaines personnes héritent de gènes de leurs parents qui entraînent un risque accru de développer une tumeur de la vessie. Mais les mutations géniques héritées ne sont pas une cause majeure du cancer de la vessie. Il arrive aussi que plusieurs membres d’une même famille déclarent un cancer de la vessie en raison d’une même exposition à des substances cancérogènes chimiques ou liées au tabac.

  • La contraction d’une maladie parasitaire

Une variété de bilharziose favorise une forme particulière de tumeur de vessie du fait de la persistance d’une inflammation chronique. Cette maladie parasitaire est présente en Afrique et au Moyen orient.

  • La prise de certains traitements

Des anti-douleurs pris de façon chronique peuvent être associés à des cancers de la vessie.

Quels traitements pour soigner le cancer de la vessie ?

Les traitements contre une tumeur de la vessie sont personnalisés et le choix thérapeutique dépend de facteurs médicaux, comme le stade d’évolution, les organes atteints, le degré d’extension (métastases éventuelles) ... Il est aussi conditionné par l’âge de la patiente et par son état physique et psychologique. L’équipe médicale peut avoir recours à la chirurgie, la chimiothérapie, l’immunothérapie, la radiothérapie ou encore des instillations intravésicales de BCG.

  • Dans le cas d’un cancer de la vessie non infiltrant, c’est à dire limité à la muqueuse, une chirurgie est réalisée pour déterminer le diagnostic et enlever la tumeur.
  • Lors d’un cancer de la vessie infiltrant, c’est à dire étendu aux muscles, mais ne présentant pas de métastases, l’intervention chirurgicale consiste à enlever la vessie, ainsi que les ganglions situés à proximité. Chez la femme, l'utérus et l'urètre sont souvent également enlevés, ainsi que les trompes, les ovaires et une partie du vagin. En complément, une chimiothérapie peut être mise en place, avant ou après l’opération.
  • Concernant les cancers métastasiques, dans le cas où la tumeur a essaimé des métastases vers d’autres organes, la chirurgie n’est pas indiquée. La chimiothérapie est le traitement principal. Si un premier traitement n’aboutit pas au résultat escompté, une chimiothérapie de seconde ligne peut être envisagée, de même qu’une radiothérapie en complément.
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L’homéopathie en soins de support pour mieux vivre le cancer

Les traitements conventionnels contre le cancer de la vessie provoquent des manifestations secondaires indésirables qui ont un impact sur l’état physique et psychologique des patients. De nombreux services d’oncologie proposent en accompagnement, des traitements homéopathiques pour mieux les tolérer. Le recours à la thérapeutique homéopathique représente le premier recours en fréquence des patients cancéreux pour une médecine complémentaire. Ces soins de support permettent notamment de réduire le stress et la fatigue liée à la maladie ou aux traitements, les troubles du sommeil, les troubles digestifs, les douleurs musculaires… Ces prescriptions sont adaptées aux réactions et aux symptômes de chaque patient. Elles n’engendrent pas d’effets indésirables et ne présentent pas de risque d’interaction avec les traitements conventionnels.

77% des Français ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie (4)

58% des patients qui utilisent des médecines complémentaires prennent de l’homéopathie (5)

83% des patients atteints de cancer sont satisfaits de la prise en charge homéopathique (6)

83% des Français trouvent légitime qu’un médecin prescrive de l’homéopathie en complément d’un médicament conventionnel pour certains problèmes de santé (4)

La fatigue n’est pas une fatalité et il est possible de la réduire pour aider le patient à mieux supporter son traitement et à le poursuivre jusqu’au bout. « Souvent difficile à vivre au quotidien, elle peut perturber le sommeil et la mémoire. En fonction de la nature de la fatigue, le médicament homéopathique fait partie des réponses possibles à ce symptômes. », remarque le Docteur Jean-Lionel Bagot dans sa pratique médicale.

Pour en savoir plus les soins de support et le rôle de l’homéopathie :

Consultez notre livret « Mieux vivre avec un cancer »

Comment vivre après une ablation de la vessie ?

Après une ablation de la vessie, deux systèmes de collectes des urines peuvent être mis en place. Elles peuvent être dérivées vers une poche accolée à la peau (une stomie) ou vers une nouvelle vessie si l’urètre a été conservé. Cette néo-vessie est réalisée par le chirurgien à partir d’un segment de l’intestin et joue le même rôle que la vessie initiale. Ces choix se font en tenant compte de la situation de chaque patiente et en concertation étroite avec elle.

(1) https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-de-la-vessie/

(2) https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-de-la-vessie/

(3) https://www.ameli.fr/rhone/assure/sante/themes/cancer-vessie/definition-facteurs-favorisants

(4) « Les Français et les médicaments homéopathiques » - IPSOS Octobre 2018 sur 2000 individus de plus de 18 ans.

(5) Rapport VICAN 5. « La vie cinq ans après un diagnostic de cancer ». Institut National du Cancer, juin 2018

(6) Bagot JL, Legrand A, Theunissen I. Use of Homeaopathy in Integrative Oncology in Strasbourg, France. Multi-center Cross-Sectional Descriptive Study of Patients Undergoing Cancer Treatement. Homeopathy. 2021 Marr 4.