Comment favoriser naturellement la cicatrisation d’une plaie ?
La cicatrisation des plaies est un processus naturel. Elle dépend de nombreux facteurs et varie d’une personne à l’autre. Des soins adaptés et réguliers permettent de restaurer le tissu cutané et de favoriser la cicatrisation. Un traitement homéopathique peut également contribuer à l’optimiser.
Le mécanisme de la cicatrisation est naturel
Lorsqu’une lésion vient rompre la continuité de la barrière cutanée, le processus de cicatrisation se met aussitôt en place pour tenter de la restaurer. La capacité de cicatrisation dépend de nombreux facteurs individuels comme l’âge, l’état général de santé, la génétique, le système inflammatoire, la nature de la lésion et sa cause, sa profondeur, sa localisation, ainsi que les premiers soins administrés.
La formation d’un œdème ou d’un hématome, la présence de débris dans la lésion voire d’un foyer d’infection ont un impact sur le déroulement de la cicatrisation.
En revanche, une plaie cutanée dont les bords sont nets et proches, pour laquelle il n’y a pas de perte de tissu ni de corps étrangers laisse présager d’une cicatrisation rapide.
Il n’y pas de recommandation générale en ce qui concerne la cicatrisation. Chaque individu possède son propre potentiel de cicatrisation, lequel peut par ailleurs évoluer avec le temps.
Quelles sont les étapes de la cicatrisation ?
Parmi les différentes fonctions de la peau, la première est celle de représenter une barrière entre le monde intérieur et l’environnement, et de protéger l’organisme des éventuelles agressions extérieures.
La moindre plaie, même bénigne, nécessite un soin afin de favoriser sa cicatrisation et éviter une éventuelle surinfection.
La cicatrisation est une réaction physiologique de réparation et de restauration des tissus. Elle se déroule en quatre étapes (1):
- L'hémostase : cette phase permet d’arrêter le saignement. Elle débute dès l’apparition de la plaie.
- L’inflammation : ce temps permet le recrutement et l’action de cellules immunitaires, pouvant conduire à l’élimination d’éléments pathogènes. Cette phase survient dans les 24 heures après la blessure.
- La prolifération : cette étape permet la production des constituants des tissus et la migration des cellules utiles à la réparation tissulaire au niveau de la plaie. Elle se déroule environ 3 jours après la formation de la plaie et dure généralement trois semaines. A ce stade, les bords de la plaie se rapprochent.
- Le remodelage : cette phase permet la reconstitution des différentes couches de la peau. Il s’agit d’une phase plus longue permettant de recouvrer la souplesse de la peau. Le remodelage commence vers le 21ème jour et se poursuit pendant 12 à 18 mois. Au fur et à mesure, la cicatrice devient plus souple, plus lisse et plus douce.
Vaccination contre le tétanos : pensons-y !
Une lésion de la peau est potentiellement une porte d’entrée pour des agents infectieux. Le programme vaccinal contre le tétanos doit être maintenu durant toute la vie, car si le tétanos est une maladie infectieuse rare, elle s’avère redoutable en termes de risque de mortalité et séquelles. Vérifiez avec un pharmacien ou un médecin que vous êtes bien à jour. Si vous pensez ne plus l’être, signalez-le à un professionnel de santé.
Comment bien soigner une plaie pour qu’elle cicatrise mieux ?
1. Se laver les mains
Étape indispensable avant de soigner une plaie, afin de ne pas la contaminer avec nos propres bactéries de la peau : se frotter les mains au savon pendant 30 secondes, les rincer sous l’eau courante et les sécher avec une serviette propre ou à l’air libre. En l’absence d’eau, utiliser une solution hydroalcoolique.
2. Nettoyer la plaie
Enlever le sang et les souillures (gravillons, poussières, peaux mortes…) en passant la plaie sous un filet d’eau à température ambiante et en tamponnant légèrement avec une compresse propre. Éviter l’eau froide qui ralentit la circulation sanguine et pourrait retarder la cicatrisation. A défaut d’eau, nettoyer la plaie avec du sérum physiologique.
3. Désinfecter la plaie
Avec une compresse stérile et un antiseptique adapté, désinfecter la plaie en allant de son centre vers l’extérieur pour éviter la propagation et le développement de bactéries. A noter, l’alcool n’est pas un désinfectant de la peau et peut, au contraire, créer des microlésions locales favorisant une surinfection.
4. Protéger la plaie
La recouvrir avec un pansement adhésif ou avec une compresse stérile maintenue avec du sparadrap. Conserver la plaie humide va favoriser la cicatrisation : ne pas la laisser sécher et croûter à l’air libre (2) . Changer le pansement tous les jours pendant 2 à 3 jours, puis tous les 2 jours (3) jusqu’à cicatrisation. À chaque renouvellement de pansement, nettoyer la plaie avec une compresse stérile et un antiseptique. Si le pansement est mouillé ou souillé entre deux soins, le changer pour qu'il soit toujours propre et sec.
En cas de coupure peu profonde, utiliser des bandelettes adhésives de suture. Après avoir nettoyé, séché et désinfecté la plaie, poser dans les 6 heures qui suivent la coupure, des bandelettes afin de rapprocher les bords de la plaie de manière jointive et d’obtenir une cicatrice plus esthétique (4) . Placer la première bandelette de façon perpendiculaire, au centre de la coupure. Puis, coller d’autres bandelettes sur le reste de la plaie, parallèlement à la première. Tous les jours, on continuera à désinfecter la plaie directement au travers des bandelettes. Celles-ci seront retirées après une semaine en les humidifiant avec une compresse.
Comment favoriser la cicatrisation avec l’homéopathie ?
Des médicaments homéopathiques peuvent contribuer à favoriser la cicatrisation de différents types de plaie. Ils peuvent également être prescrits en cas de retard de cicatrisation ou de cicatrices boursoufflées ou en relief (« cicatrices chéloïdes »). Les médecins homéopathes ou les pharmaciens conseilleront une solution homéopathique au cas par cas, selon la nature de la plaie, sa cause et son stade de cicatrisation.
Pour l’instant, il s’agit de données de la recherche fondamentale. Elles doivent être complétées par des études pour un usage clinique chez l’homme, qui se développent au sein d’études cliniques sur des malades, par exemple dans la cicatrisation des lésions cutanées induites par une radiothérapie.
Le soleil : ennemi de la cicatrisation
Une plaie cicatrisée continue d’évoluer pendant 6 à 18 mois. Ne pas l’exposer au soleil durant cette période car elle pourrait se pigmenter de façon définitive. Porter des vêtements qui la recouvrent ou la protéger systématiquement avec un écran solaire ayant un fort indice de protection (SPF 50).
(1) https://www.infirmiers.com/profession-ide/la-dynamique-de-la-cicatrisation & https://www.fiches-ide.fr/plaies-cicatrisation/la-cicatrisation/
(2) https://dermato-info.fr/fr/c-est-quoi-la-peau/la-cicatrisation-de-la-peau
(3) https://www.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/plaies/traitements.html
(4) https://www.ameli.fr/assure/sante/bons-gestes/soins/soigner-plaie