
Carte d'identité de la plante :
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Daphne mezereum L., le nom latin du bois-joli, provient d’une nymphe de la mythologie grecque. En revanche, sa dangereuse réputation n’est pas un mythe. Longtemps utilisé comme poison, on sait désormais transformer son écorce en bienfaisantes solutions de santé. Mais attention : à l’état naturel, le bois-joli reste redoutablement toxique.

Le bois-joli : joli mais toxique.
Bien qu’on l’appelle aussi bois-gentil, le bois-joli n’est pas si sympathique que ça. Au contraire, ses feuilles, ses fruits et son écorce sont très toxiques. C’est pour cela que la plante a longtemps été utilisée pour empoisonner les loups et les renards. Seuls les oiseaux peuvent consommer ses fruits sans soucis, car ils ne possèdent pas le même métabolisme que l’homme et les autres animaux. Ce qui permet la dissémination des graines. Quant à son nom latin de Daphne mezereum L., le bois-joli le doit à la nymphe Daphné qui, selon la mythologie grecque, fut courtisée par Apollon et qui, pour lui échapper, demanda à son père, le dieu Pénée, de la transformer en laurier.
Le bois-joli : un arbuste très résistant.
Le bois-joli appartient à la grande famille des Thyméléacées, qui contient plus de 500 espèces. Comme son nom l’indique, c’est un joli petit arbuste cultivé à des fins ornementales et très apprécié pour ses fleurs roses très odorantes. Dans la nature, on le croise un peu partout en Europe centrale et en Europe du Nord, ainsi qu’à l'Ouest de l'Asie, depuis le Caucase jusqu’à la Sibérie. En France, il est présent dans tous les massifs montagneux, où il aime pousser dans les sous-bois et les pâturages, jusqu’à 2300 mètres d'altitude. Très résistant au froid, le bois-joli affectionne les sols frais et calcaires, de préférence à l’ombre et bien drainés.

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Comment reconnaître le bois-joli ?
Le bois-joli est un arbuste qui peut atteindre un mètre de haut. Ses tiges, souples et dressées, sont glabres et recouvertes d’une écorce grisâtre. Ses feuilles, alternes et caduques, sont lancéolées, ce qui signifie qu’elles sont en forme de fers de lance. Elles sont vertes foncées sur les faces supérieures et grisâtres sur les faces inférieures. Mais ce qui caractérise sans doute le plus le bois-joli ce sont ses jolies fleurs rose. Elles éclosent de février à avril et répandent un odorant parfum qui attire de nombreux insectes pollinisateurs. Disposées en grappes latérales et sessiles (ce qui veut dire qu’elles sont directement rattachées à la tige sans pédoncules) elles ont aussi la particularité d’être hermaphrodites. Quant aux fruits du bois-joli, ce sont des petites baies rouges ovoïdes et brillantes, de 5 à 8 mm de diamètre. Des fruits certes très appétissants au premier regard, mais attention : encore une fois ils sont très toxiques.
Le bois-joli : dangereux et bienfaisant à la fois.
Le bois-joli contient des diterpènes et des coumarines toxiques. Essentiellement de la daphnétine (coumarine) et de la mézéréine (diterpène). Ces deux composés phytochimiques peuvent provoquer de graves nausées et même entraîner des convulsions, voire un coma. Et les fruits du bois-joli, qui semblent appétissants, sont létaux si on en consomme plus d’une quinzaine. Mais ces composés peuvent aussi nous faire du bien. Chez Boiron, nous savons comment les maîtriser et les transformer en solutions de santé. Pour cela, nous ne sélectionnons que des écorces de tiges fraîches et sauvages, récoltées en France et prélevées sur des plantes bios, de préférence.