La grande chélidoine
Grande aussi pour ses vertus thérapeutiques.
Découvrez nos autres matières premières
La grande chélidoine, dont le nom latin est Chelidonium majus L., est une plante très résistante et sa sève, toxique, la protègerait des prédateurs. C’est pour cela qu’elle peut pousser quasiment partout dans le monde. Mais cette sève et l’ensemble de la plante ont également un grand intérêt pour notre santé, une fois transformés par les laboratoires pharmaceutiques.

Que de supposés pouvoirs pour une seule plante.
Le nom chélidoine provient de l’ancien mot grec “khelidốn”, qui signifie “hirondelle”. Selon Dioscoride, médecin et botaniste grec, la plante a été baptisée ainsi car elle fleurit lorsque les hirondelles reviennent et se fane lorsqu’elles repartent. Pour le naturaliste romain Pline l’Ancien, en revanche, le nom viendrait d’une croyance selon laquelle les hirondelles se servent du latex de la grande chélidoine pour ouvrir les yeux de leurs petits et améliorer leur vue. Plus tard, au Moyen-Âge, la grande chélidoine fera partie des nombreuses plantes associées à la magie noire. Pour les alchimistes, sa sève jaune est la preuve irréfutable de son pouvoir à changer les métaux en or. Pour d’autres, en revanche, c’est une plante associée au diable, car elle serait née du venin craché par Nahash : le serpent qui a su séduire Ève pour qu’elle croque le fruit défendu.

Macrolistic. Un voyage au cœur de la nature.
De magnifiques photos, en macro, pour plonger dans l’infiniment beau des plantes et des minéraux. Accompagnées de textes sur l’histoire, la botanique et les vertus des matières premières de nos solutions de santé.
Macrolistic est plus qu’un recueil. C’est un voyage unique et quasi sensoriel au cœur de la nature.

La grande chélidoine : une plante robuste.
La grande chélidoine - dont le nom latin est Chelidonium majus L. - est une plante à fleurs appartenant à la famille des Papavéracées, comme le coquelicot et le pavot. Et comme eux, elle aime les sols calcaires et riches en azote, pas trop exposés au soleil. C’est pour cela qu’elle affectionne les terres en friche, les décombres de murs et les fossés. Plante robuste, sans prédateurs et résistante au froid, la grande chélidoine s’adapte à toutes les régions. La preuve : on peut la croiser quasiment partout dans le monde. Dans les pays d’où elle est originaire, bien sûr : en Europe occidentale, en Asie, de la Turquie jusqu’en Chine et aussi au Maghreb. Mais également dans les parties du globe où elle a été introduite par l’homme: en Grande-Bretagne, sur le continent américain et en Nouvelle-Zélande.

Comment reconnaître la grande chélidoine ?
La grande chélidoine est une plante herbacée pouvant mesurer jusqu’à 80 centimètres de haut. Elle se développe en touffes et possède d’épaisses tiges souterraines pour puiser l’eau en profondeur. Ses tiges, creuses et velues, possèdent des articulations noueuses qui lui donnent un aspect robuste. Ses feuilles, vert clair sur leur partie supérieure et d’un vert bleuâtre sur leur surface inférieure, sont composées de plusieurs segments ovales et alternes. C’est ce qu’on appelle une forme pennatiséquée en botanique. Ses fleurs, d’environ deux centimètres de diamètre, se reconnaissent à leur couleur jaune. Elles possèdent quatre pétales, de nombreuses étamines et deux sépales qui tombent, dès que les fleurs éclosent. Quant aux graines de la grande chélidoine, elles possèdent une petite excroissance charnue dont les fourmis raffolent. Ce qui assure naturellement leur dispersion. Enfin, la grande chélidoine est célèbre pour son latex jaune orangé, riche en alcaloïdes. Une sève toxique qui éloignerait les prédateurs.
De dangereux mais bienfaisants alcaloïdes.
Produits par de nombreuses plantes, les alcaloïdes sont des composés azotés qui peuvent être aussi bienfaisants que dangereux. La grande chélidoine en contient une trentaine, surtout concentrés dans ses parties souterraines et dans son latex. Les principaux sont la chélidonine, la chélérythrine et la sanguinarine. La plante contient également des flavonoïdes et des acides phénoliques. Mais attention : son ingestion peut entraîner des vomissements et des diarrhées et provoquer une sévère déshydratation. Chez Boiron, nous savons transformer les principes actifs de la grande chélidoine en solutions de santé. Pour cela, nous ne sélectionnons que des plantes sauvages, récoltées en France, lorsqu’elles sont fraîches et fleuries.
Le saviez-vous ?
La grande chélidoine est aussi appelée “herbe à verrues”, car son latex, qui, encore une fois est très toxique, aurait le pouvoir de les faire disparaître.