
En savoir plus sur le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus répandu. C’est aussi celui qui a le meilleur pronostic. Il peut être dépisté lors d’une consultation chez le généraliste. Il existe différentes options thérapeutiques, qui peuvent s’accompagner de traitements homéopathiques en soins de support.

Quels sont les premiers signes du cancer de la prostate ?
Les premiers signes sont très tardifs, ce qui pose le problème du retard diagnostic, car plus le diagnostic est précoce, plus les chances de rémissions sont importantes.
Ce cancer se caractérise par la présence de cellules anormales au niveau de la prostate, qui se multiplient de façon anarchique pour former une tumeur maligne.
Cette maladie a un développement très lent. Au début, ce cancer ne produit aucun symptôme pendant longtemps. Lorsque la tumeur grossit, le patient peut présenter des difficultés pour uriner, une infection urinaire, du sang dans les urines ou le sperme, des éjaculations douloureuses avec, parfois, des troubles de l’érection, des douleurs dans le bas du dos ou dans les os.
Dans 80 % des cas (1), le cancer de la prostate est détecté alors que les cellules cancéreuses sont localisées dans la prostate. Elles peuvent par la suite se détacher et envahir des ganglions proches, voire d’autres organes, formant ainsi des métastases. C’est tout l’intérêt du dépistage individuel, pour rechercher un cancer de la prostate à partir de 50 ans chez tous les hommes, sans attendre une phase symptomatique généralement très avancée (le plus souvent au stade de métastases osseuses).
Le cancer de la prostate est-il grave ?
Ce cancer a majoritairement une évolution lente et reste longtemps localisé. Son pronostic est très bon : plus de 9 hommes sur 10 ayant été diagnostiqués entre 2010 et 2015 sont en vie 5 ans après (1).

Comment dépiste-t-on le cancer de la prostate ?
Le médecin généraliste peut procéder à une palpation de la prostate (toucher rectal) et prescrire un dosage sanguin du taux de PSA (antigène prostatique spécifique). S’il y a une anomalie, le médecin oriente en général son patient vers un urologue qui fera réaliser une IRM de la loge prostatique ainsi que des biopsies au niveau de la zone suspecte en imagerie. Ces analyses permettront alors d’établir un diagnostic fiable et de mettre en place une stratégie thérapeutique adaptée en partenariat avec l’oncologue.
Quels sont les facteurs de risque du cancer de la prostate ?
Certains hommes sont plus exposés que d’autres à cette maladie.
Les facteurs de risques avérés
- L’âge, principal facteur de risque
Entre 50 et 64 ans, le risque de contracter un cancer de la prostate est de 1% à 7%.
Entre 65 ans et 74 ans, il monte de 14 % à 26 %.
Entre 75 ans et 79 ans, il atteint 40 %.
Enfin à partir de 80 ans, le risque est de 50 % (2).
- Une grande taille à l’âge adulte
Il est probable qu’une croissance élevée et rapide durant l’enfance, associée à un facteur génétique soient responsables d’une augmentation du risque de cancer de la prostate.
- La génétique et les antécédents familiaux
Les hommes ayant un père, un frère, un fils ou un grand-père atteint de cancer de la prostate ont un plus grand risque de développer eux-mêmes cette maladie. Plus le nombre de parents touchés est important et plus l’âge de leur diagnostic est précoce, plus le risque de cancer de la prostate augmente.
- L’origine ethnique
Les hommes d'origine africaine (particulièrement afro-antillaise) ont un risque de développer un cancer de la prostate plus important que les hommes de type européens du nord et nord-américains, eux-mêmes étant plus à risque que les hommes asiatiques.
- L’exposition au chlordécone
Le chlordécone est un pesticide longtemps utilisé aux Antilles pour lutter contre un insecte ravageur du bananier. Il a entraîné une pollution des sols, des rivières et du milieu marin, exposant la population et particulièrement les professionnels de l’agriculture au cancer de la prostate. Depuis décembre 2021, le cancer de la prostate lié à une surexposition à ce pesticide figure au tableau des maladies professionnelles.
Les facteurs de risque suspectés
Une surcharge pondérale liée à une alimentation déséquilibrée (forte consommation de graisses animales et faible consommation de fruits et légumes) semble associée à une augmentation du risque de cancer de la prostate au stade avancé. L’accumulation de graisse au niveau abdominal serait également un facteur de risque accru. Si ces liens paraissent avérés, les mécanismes expliquant cette relation sont encore à l’état d’hypothèse (2).
Des risques professionnels et environnementaux sont également suspectés et font l’objet d’études complémentaires. Il s’agit notamment de l’exposition à l’arsenic, au cadmium, aux perturbateurs endocriniens, aux pesticides, aux insecticides, aux métaux lourds…
Le saviez-vous ?
Le cancer de la prostate est le premier des cancers chez l'homme, devant les cancers du poumon et du côlon-rectum. Il représente 25 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers masculins (3).

Quels sont les traitements du cancer de la prostate ?
Ce cancer ayant une évolution lente ; l’équipe médicale peut dans certains cas, décider de différer le traitement, tout en maintenant une surveillance active. Cette stratégie permet d’éviter des traitements agressifs qui pourraient entraîner des complications et des effets indésirables pour le malade.
En fonction du profil du patient et du stade de l’évolution de son cancer, l’équipe formée généralement d’un oncologue, d’un urologue, d’un chirurgien et d’un radiothérapeute propose en partenariat avec le médecin traitant de mettre en œuvre une ou plusieurs possibilités de traitement : radiothérapie externe, radiothérapie locale (curiethérapie par pose d’implants radioactifs dans la prostate), chirurgie, hormonothérapie et éventuellement chimiothérapie.
Parmi les soins de support pour accompagner des traitements conventionnels : l’homéopathie
Outre les traitements conventionnels spécifiques, des soins et des soutiens complémentaires sont mis en place pour prendre en charge les effets secondaires de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue, troubles de la sexualité, troubles urinaires, troubles alimentaires, difficultés psychologiques ou sociales…
Les soins de support font partie intégrante du parcours de soin et visent à assurer une qualité de vie optimale au patient. Ils peuvent être assurés par l’équipe médicale, parfois assistée de spécialistes comme un diététicien, un psychologue, un psychiatre, un kinésithérapeute, un assistant social…
L’homéopathie compte parmi les soins de support en oncologie les plus usités. Elle apporte un soutien supplémentaire pour mieux supporter les traitements et leurs effets indésirables tels que la fatigue, l’anxiété ou la douleur. Des traitements homéopathiques peuvent notamment soulager des troubles de la miction, des douleurs osseuses, faciliter la cicatrisation de plaies occasionnées par des sondages ou une intervention chirurgicale, calmer les effets cutanés et muqueux de la radiothérapie ou encore faciliter le recouvrement de la capacité érectile. Les traitements homéopathiques sont sans effets secondaires connus et sont compatibles avec d’autres traitements en cours. Ils peuvent être prescrits par l’équipe du service d’oncologie, un médecin généraliste ou un médecin homéopathe.
(1) https://www.ameli.fr/rhone/assure/sante/themes/cancer-prostate/comprendre-cancer-prostate - consulté en août 2025
(2) https://www.sante.fr/les-facteurs-de-risque-du-cancer-de-la-prostate - consulté en août 2025
(3) https://www.sante.fr/le-cancer-de-la-prostate - consulté en août 2025