
Les terreurs nocturnes chez l'adulte : les causes et les solutions possibles
Les terreurs nocturnes affectent le sommeil et altèrent la qualité de vie lorsqu’elles sont répétées. Plusieurs moyens thérapeutiques existent pour accompagner leur prise en charge. L’homéopathie intervient de façon complémentaire pour mieux supporter les effets secondaires éventuels de certains traitements conventionnels.

Qu’est-ce qu’une terreur nocturne ?
Les terreurs nocturnes font partie des parasomnies, autrement dit des évènements indésirables pouvant survenir au cours du sommeil, parmi lesquelles le bruxisme (grincement de dents), les somniloquies (parler en dormant), le somnambulisme, etc…. Elles se manifestent généralement pendant la phase de sommeil lent profond, c’est-à-dire au cours du cycle de sommeil survenant une à deux heures après l’endormissement. Plus exactement, les terreurs nocturnes ne sont pas un « trouble du sommeil », mais correspondent davantage à un « trouble de l’éveil » : dans cette phase de sommeil, le sujet apparait incapable de se réveiller et ce réveil incomplet peut se manifester par différents comportements dont la personne n’a pas conscience et pour lesquels elle demeure amnésique le lendemain.
Les terreurs nocturnes apparaissent le plus souvent en contexte de stress intense et prolongé, ou de manque de sommeil. Ces épisodes peuvent aussi être associés à des troubles psychologiques ou une surconsommation de toxiques de type alcool et drogues. Par ailleurs, il semble exister une prédisposition familiale favorisant la genèse de ces troubles. Enfin, certains médicaments psychotropes agissant sur la phase de sommeil lent profond, tels que les somnifères et autres hypnotiques peuvent exacerber les terreurs nocturnes.
Les terreurs nocturnes touchent les hommes autant que les femmes, principalement les enfants et les adultes jeunes.
Le saviez-vous ?
De 2 à 4 % des adultes (1) sont sujets à des terreurs nocturnes. Elles concernent de 4 à 17 % des enfants (1).

Quelles sont les manifestations des terreurs nocturnes ?
Comme leur nom l’évoque, les terreurs nocturnes sont des troubles au cours du sommeil qui se manifestent par des hurlements et des pleurs typiques d’une peur intense. Les yeux grands ouverts et le regard fixe, la personne concernée se redresse dans son lit, s’agite et semble très effrayée. Elle ne parvient pas à répondre aux stimulations extérieures. Elle est confuse et désorientée.
Ce trouble s’accompagne de signes physiques tels qu’une tachycardie, des sueurs profuses, des pupilles dilatées ainsi que des bouffées de chaleur.
Une crise de terreur nocturne peut être suivie d’un épisode de somnambulisme durant lequel la personne peut sortir de son lit, déambuler, sortir de la maison… et parfois même finir par se blesser. En général, au réveil du lendemain, la personne est amnésique de l’épisode nocturne : il ne lui en reste aucun souvenir.
Les terreurs nocturnes répétées peuvent avoir des conséquences sur la qualité de vie, du fait d’une privation de sommeil efficace, à l’origine d’une fatigue voire d’une somnolence au cours de la journée voire de troubles anxio-dépressifs.
Quelles différences entre un accès de terreur nocturne et un cauchemar ?
Il s’agit de deux troubles très distincts.
- Les terreurs nocturnes se produisent en début de nuit pendant la phase de sommeil lent profond. Elles se caractérisent par des cris et des mouvements brusques. Le lendemain, la personne concernée ne conserve aucun souvenir de l’épisode.
- Les cauchemars surviennent en deuxième partie de nuit pendant la phase de sommeil paradoxal. Ils se traduisent par des rêves désagréables, avec parfois des parasomnies (somniloquies notamment) dont le sujet se souvient parfois à son réveil.
Que faire en présence d’une personne faisant une crise de terreur nocturne ?
Face à un adulte faisant une crise de terreur nocturne, quelques conseils :
- s’efforcer de rester calme et attendre la fin de l’épisode, même s’il apparaît impressionnant ;
- ne pas tenter de le réveiller ;
- éviter de toucher ou de bouger la personne concernée ;
- rester près de lui et parler doucement pour l’apaiser ;
- s’assurer qu’il ne se blesse pas lors d’un éventuel épisode de somnambulisme ;
- en évoquant l’épisode nocturne le lendemain, choisir ses mots pour ne pas générer d’éventuelles angoisses, la dimension amnésique de l’expérience apparaissant souvent anxiogène.
Comment prévenir les terreurs nocturnes ?
Le manque de sommeil et le stress étant des facteurs favorisant l’apparition de terreurs nocturnes pour un sujet prédisposé, il est important de respecter de bonnes conditions de repos :
- créer un environnement propice à un sommeil paisible et confortable : pas d’écrans dans la chambre, fermer les rideaux pour limiter les bruits, assurer l’obscurité et maintenir une température d’environ 18°C ;
- adopter une routine régulière de coucher et de réveil selon les individus : toilette, lecture d’un livre ou écoute d’une musique apaisante, exercices de respiration profonde...
- éviter les stimuli stressants avant le coucher : pas d’activités sur tablette ou smartphone, de discussions animées…
- apprendre à gérer le stress et l’anxiété avec des techniques de relaxation comme la méditation, le yoga, des exercices de cohérence cardiaque ou la sophrologie.
Quelles solutions pour traiter les terreurs nocturnes ?
Le plus souvent liées au stress, à l’anxiété et au déficit de sommeil, les crises de terreur nocturne répétées doivent faire l’objet d’une prise en charge médicale car elles finissent par altérer la qualité de vie. Il est important d’en parler avec un médecin qui saura orienter son patient et lui prescrire selon le cas, le traitement médicamenteux adapté.
Il pourra éventuellement l’adresser à un neurologue spécialiste des troubles du sommeil qui identifiera et traitera une éventuelle pathologie sous-jacente.
Des séances de psychothérapie auprès d’un psychiatre ou d’un psychologue apportent l’aide nécessaire à la gestion du stress et de l’anxiété pour un apprentissage d’une vie plus sereine.
Certains hôpitaux ouvrent des consultations dédiées à la prise en charge de ce type de parasomnie notamment par l’hypnose.
Dans le cadre des parasomnies dont les terreurs nocturnes, l’homéopathie est efficace en complément de certaines de ces prises en charge. Elle prend en charge les symptômes eux-mêmes ainsi que les circonstances favorisantes éventuelles en particulier le stress. Elle intervient aussi en soin de support d’éventuels effets indésirables de traitements conventionnels tels que la sécheresse buccale, la constipation ou les vertiges... Les médicaments homéopathiques ne présentent pas d’effets secondaires connus. Ils sont compatibles avec d’autres traitements en cours et peuvent être prescrits à tous les âges.
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